• Texte huitième, "Douleurs, erreurs"

    Je m'excuse d'avance pour la longueur inexistante de ce texte, et les tirets et majuscules manquants.

     

    30.11.15

    J'ai vu le vase quitter la table sous tes coups, voler dans l'air, et les petits bris de verre s'écraser puis s'étaler sur la pierre. Les fleurs jonchaient maintenant le sol sans vie, sans sens, sans signification.

    était-ce comme ça que je t'avais connue ? Je ne pouvais me cacher que non. je n'entendais plus tes cris, les murmures dans ma tête, je ne parvenais qu'à voir ton visage rouge de colère et tes mains frappant mon corps jusqu'à la mort, mes yeux voulaient pleurer mais n'y arrivaient pas, je n'avais plus de sentiments, plus d'émotions, je n'étais plus humaine mais simplement l'objet sur lequel tu déversais ta haine la plus profonde.

    Je t'ai laissée te calmer sans mot dire, sans faire un seul geste, je t'ai regardée t'épuiser jusqu'au bout de tes cris et tes coups, je n'ai pas bougé, j'ai attendu, dans l'angoisse, sans savoir quand est ce que tu allais t'arrêter.

    J'ai senti ta force se tarir, tes poings sur mon corps se rarifier. Je me suis assise sur la pierre froide, je t'ai regardée tomber sans réagir. Je n'avais plus de sentiments pour toi, plus aucun. Je ne te reconnaissais plus. Tu n'étais plus celle que j'avais aimée, dont j'avais été follement amoureuse pendant tellement de temps, tu avais étrangement changé vers une personne aussi violente que déshumanisée. Je ne pouvais plus t'apprécier, je n'étais pas assez forte et pas assez folle pour ça.

    Alors je t'ai laissée. Je t'ai laissée essayer de retrouver ta force et je suis partie, loin, pour t'échapper, pour me libérer de la cage des sentiments de l'amour, j'étais un oiseau qui parvenait enfin à reprendre son envol et je n'en étais que trop fière. J'avais froid, j'avais mal, mais j'étais libre et je pense qu'aujourd'hui il n'y a plus que ça qui compte.

    J'avais promis, et toi aussi, que jamais on ne se séparerait. Disons que j'ai perdu... ou est ce toi qui a perdu ? Je ne saurais le dire. Je me sens vide, étrangement vide malgré tant de questions. J'ai envie de me sentir mieux, d'oublier ce passé douloureux, je veux tout laisser tomber, tout effacer, tout recommencer.

    Mais je ne le peux pas. Ici y'a pas de pardon, pas de rachat, pas de rémission.

    T'as fait quelque chose, tu l'assumes et ça te poursuivra jusqu'au bout. Faut s'y faire. J'aimerais tellement que tout change, que je me sente enfin lavée des conneries que j'avais pu faire, des morceaux de ma vie que j'aurais aimé ne jamais vivre, mais non. Tout reste. on efface pas les ardoises. Rien ne change.

     

    Texte huitième, "Erreurs"


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