• Texte vingt-sixième, "Ressentis"

    26/07/17 - 2h45

    Un, deux, trois. Quatre, même, pourquoi se priver.
    Attendre. Attendre les effets. La perte de contrôle. Chaque minute devient une petite part d'éternité.
    Ressentir. S'abandonner.
    La raideur de la nuque, la lourdeur de la tête. Le goût étrange sur la langue et la gorge sèche, presque aride. Les jambes comme disparues, les bras fatigués. La vue qui délire et une vague odeur de dépendance au nez.
    Rien. Plus rien. L'abandon du plaisir, si ce n'est celui de la drogue. L'abandon de sa propre vie.
    La chute. La descente. Les nausées, les haut-le-cœur. Le fameux "plus jamais", qui se décline en "demain j'arrête" ou "c'était la dernière fois".
    L'incompréhension au fond de soi. La honte, la peur. La Volonté, avec un grand V. Si fragile.
    Se laisser aller. Abandonner chaque journée. Aveugle, pénétrer dans la spirale.
    Il est trop tard.
    "The light at the end of the tunnel is a train."


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