• 23.10.15

     

    Je ne t'oublie pas. Je pense encore à toi, oui. Je te le jure. Tu es là. Toujours.

    Je t'aime, Alex. Je t'aime.

    J'ai sans cesse l'impression de t'écrire les mêmes mots. Je pourrais t'écrire la même lettre tous les jours que cela ne me dérangerait pas. J'en ai beaucoup à te dire mais je n'ose pas, je n'arrive pas à faire de belles phrases.

    Tout me manque. Notre quotidien me manque. Tes SMS me manquent. Ta voix me manque, ton rire me manque. Nos histoires me manquent.

    Je ne t'ai jamais assez dit que je t'aimais, et aujourd'hui il est trop tard. J'en suis désemparée. Je ne sais plus quoi faire. Le temps passe et je ne supporte plus ton absence. 23 octobre 2015. Le 11 novembre, cela fera six mois. Une moitié d'année. Une fucking moitié d'année. C'est énorme. Comment est ce que j'ai fait ? Comment est ce que j'ai survécu jusqu'ici ? Je ne le sais pas. Pas du tout. Je ne le saurai jamais...

    Quel jour est on ? Oh et puis, je m'en fous. Dehors, le ciel est gris, l'atmosphère pluvieuse, les sols mouillés, aussi mouillés que les larmes dans mes yeux. Et dire que j'avais promis d'être là pour toi. Éternellement.

    Mais on dit toujours que tout a une fin. Une sale fin qui tombe un sale jour. Un sale jour dont on se rappelle toute sa vie. Et on n'oublie rien de cette journée. On se souvient de tout à la minute près, et les larmes se font apercevoir, sans pour autant couler.

    Et les mots ? Tes mots, mes mots, les leurs, les nôtres ? Les blagues, les espoirs, les critiques, l'entente ?

    Tout ça a disparu. A disparu pour toujours.

    Allez, arrête de pleurer. Je n'en vaux pas la peine, arrête de t'en vouloir. C'était ta décision, ton choix, ce n'est pas discutable. Tu as dû longtemps peser le pour et le contre sans réussir à y voir clair, tu as choisi ta voie, ta destinée, ton avenir absent, je n'ai rien à y redire. Dis toi que je vais bien. Que ça s'arrange. Que le temps passe, que je suis aidée, que je vais mieux, que les sourires reviennent.

    Personne ne pourra te remplacer. Personne, tu m'entends ? Avec aucun autre Humain de cette Terre je ne m'entendrai aussi bien qu'avec toi. Jamais, avec personne. Tu étais unique, parfait, délicat, amusant. T'étais MON Alex, mon meilleur ami, mon confident, mon âme, mon tout.

    Et dire que tout ça est terminé. Que tout ça n'aura plus jamais de suite ou de fin.

    Je me demande encore ce que ça doit faire de se mettre au bord d'un gouffre et de se dire "Allez. J'y vais." Je n'oserai jamais essayer, je ne le peux pas. Le pire doit être encore d'y survivre, comme tu l'as fait. On a cru que tu allais résister, après. Que c'était juste un simple appel au secours. Mais non. On a cru que tu allais supporter le reste, mais non. Tu as recommencé, tu t'en souviens ? D'une manière plus douce puisque tu ne pouvais presque plus bouger après cet "accident". Tu as choisi de te laisser partir en douceur, en silence, sans souffrance. Et malgré les tentatives pour te faire revenir, les médecins n'y croyaient plus. Et moi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si j'y croyais encore, ou pas. Tu l'avais déjà fait deux fois ; à quoi bon te faire revenir puisqu'on savait pertinemment que tu allais recommencer ? Je ne pouvais pas m'empêcher d'espérer que tu restes, mais c'étaient des espoirs dans le vide malheureusement. Je savais ce qui allait ce passer.

    Aujourd'hui je regrette de ne pas y avoir cru un peu plus. La douleur de l'espoir m'aurait peut être été plus supportable que la douleur de ton départ ? Peut être.

    Je n'ose plus espérer depuis. Je n'espère plus rien, de personne. Je n'y arrive plus... 

     

    Lettre deuxième


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  • 10.10.15

     

    Reviens. Aide-moi. Sauve-moi. J'ai besoin de toi. Je ne vis presque plus. La flamme s'éteint. Quand il ne restera plus rien, tout sera foutu.

    Demain, cinq mois seront passés. Cinq mois que je survis de ton absence, et si j'étais narcissique, je m'applaudirais. Mais non. Je me demande comment va passer le temps maintenant. Est ce que tout va changer ? Est ce que cinq mois ont suffi pour que je commence à t'oublier ? Ou est ce que ces cinq mois ont tout empiré, et m'ont totalement détruite ? Bonne question. Je ne sais pas. Pas du tout.
    Je ne sais pas. Je ne saurai jamais. Je ne saurai jamais si c'était ton destin. Je ne saurai jamais quelles étaient tes raisons. Je ne saurai jamais pourquoi j'en souffre comme ça. Je ne saurai jamais si je m'en remettrai ou pas. Je ne saurai jamais si un jour, j'arrêterai de t'en vouloir autant. Je ne saurai jamais si certaines choses auraient continué si tu étais resté.
    Tout ça me fait me sentir vide. Je n'ai plus personne aujourd'hui. Je vis dans la solitude mais j'essaie de ne pas m'en plaindre car personne n'y peut rien, je ne veux pas te remplacer par quelque moyen que ce soit. Je ne veux ni t'oublier, ni te remplacer, ni penser 24 heures sur 24 à toi. C'est compliqué.
    Je me souviens encore de nos rires qui résonnaient sur le parking vide, nos mots grossiers qui sonnaient mal dans l'air des mois de l'année mais on s'en fichait, on s'appréciait, on se comprenait, on ne pouvait pas se passer l'un de l'autre.
    Et du jour au lendemain il a fallu que j'apprenne quand même à le faire, et comment te dire qu'encore aujourd'hui je n'y arrive pas ? Comment tu expliques qu'encore aujourd'hui, tous les mardis à 14 heures je me rends sur NOS escaliers, et je t'attends ? Comment tu expliques ton absence dans ma tête et dans mon coeur ? Comment tu expliques ton geste ?
    Mais surtout, comment pourrais-je expliquer que pas une fois depuis ce 11 mai je n'ai pleuré...? Pourquoi aucune larme n'a voulu sortir pour toi, t'aimais je vraiment ? étais je vraiment attachée à toi à ce point ?
    On ne formait qu'un, on était les mêmes, on était un duo inséparable, "We are one and the same", ces paroles de cette chanson que tu écoutais sans cesse, tu t'en souviens ? J'en doute.

    Il faut que je chasse tous ces démons. Que j'arrive à effacer petit à petit mes sentiments qui vivent dans le vent, pour plus rien, pour personne. Que ma douleur s'estompe en même temps que mes pensées inutiles. Que tu puisses disparaître entièrement et reposer en paix, sans te poser de questions pour moi. Dis toi que je vais bien, que je me reconstruis, que ça va aller, vraiment. Persuade toi de tout ça, même si ce n'est pas forcément juste. Je veux que toi, tu ailles bien. Moi, on s'en fout, je passe au deuxième plan sans problème, de toute façon toute ma vie ça a été comme ça, j'ai l'habitude. Mon bonheur m'importe bien moins que le tien, Alex. J'ai toujours voulu que tu ailles bien et j'aurais tout fait pour ça. Si un tel départ était dans tes solutions pour estomper ta peine, je n'ai rien à dire là dessus. Je n'ai aucun commentaire à faire, je dois te respecter, j'ai ce devoir, j'ai fait ce serment et jamais je ne reviendrai dessus.
    Il y a des choses que j'aurais aimé te dire, mais aujourd'hui c'est trop tard, et ces lettres sont des éléments trop peu spontanés pour que je puisse les utiliser. Je sais que je te répète sans cesse les même choses dans ces lettres que j'écris tous les jours, ou presque, mais j'en ai besoin. J'ai besoin de lâcher toutes ces pensées sur mon clavier, me sentir un peu plus légère, un peu moins vidée par mon manque de logique. 
    "Se forcer éloigne pour un temps, mais ça revient toujours".
    C'est faux, c'est faux, c'est faux.
    Alex si tu veux, je continuerai à te repousser de mon esprit, tous les jours, tous les jours je supprimerai les pensées qui me ramènent à toi, et un jour j'irai mieux après avoir fait ça. Et un jour je t'aurai totalement oublié. Et un jour, le Alex que je connaissais, que j'ai aimé, de qui j'étais si proche ne sera plus qu'un prénom et des souvenirs.


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